Conseils pour DJ débutants - Comment on mixe ?

Lexique :

Conseils

- Ne pas se limiter à 1 style de musique
- Éviter les Retours de scène
- Le port du casque
- Programmer une soirée

 Introduction au mixage

- Comment on mixe ?
- Vitesse d'un titre,
- le BPM
- Faire un enchaînement ou un mix
- A quel moment enchaîner ?
- Un titre sans intro ?
- Mixer sur 4 temps
- Pas de caisse claire ?
- Et s'il n'y a pas de rythme ?
- Utiliser les boucles (loops)
- Mixer avec les spectres
- Bien utiliser la table de mixage

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Personnellement j'ai eu la chance d'apprendre avec 2 DJ professionnels, mais tous le monde n'en a pas sous la main !

J'imagine à quel point ça peut être difficile de débuter si personne n'est là pour vous guider ou vous conseiller.

Voici quelques points importants que j'ai appris :

Ne pas se limiter à 1 style de musique

J'ai connu des dizaines de DJ.

Certains enchaînaient les contrats en discothèque et étaient très demandés.

D'autres en revanche mixaient seuls dans leur cave ou chambre, ou au mieux étaient quelque fois invités en Guest pour un set de quelques minutes.

Vous me direz qu'ils étaient certainement de mauvais DJ !! Pour quelques uns c'était peut-être le cas, mais pour la plupart le problème était qu'ils ne mixaient qu'un seul style de musique. A part dans quelques rares boîtes parisiennes spécialisées, peu de lieux réclament ce genre de DJ !

Si vous voulez "travailler", décrocher des contrats et évoluer, il ne faut pas se limiter côté musique.

On a tous un style de prédilection, moi c'était la funk à mes débuts. Mais cela ne doit pas nous empêcher de travailler d'autres registres afin au moins de les connaître voir même de les maîtriser !

Les choses évoluent très vite, pendant 2 ans la House prend le dessus, puis subitement le R&B occupe à nouveau le haut de l'affiche et l'année d'après le Disco fait son grand come-back, bref c'est imprévisible !

Les DJ qui vont continuer à travailler son ceux qui connaissent tous ces styles.

Et entre temps on vous propose d'animer un mariage pour 800€ et là vous allez répondre : "je peux pas, je ne mixe que de l'électro moi !".

Pour un DJ, la priorité est de travailler. Se dire qu'on ne mixe que du Rap car le reste c'est de la m..., cela signifie que vous aller mixer seul votre Rap dans votre chambre, à part pour quelques très rares exceptions !!

Par ailleurs le matériel DJ est cher, et qui dit pas de contrats dit pas d'argent et donc pas de matos !

Éviter les Retours de scène

Dans certaines salles le DJ se retrouve derrière les enceintes. Il risque donc de ne pas bien entendre le son voir même de n'entendre que l'echo du son sur le mur d'en face, ce qui occasionne un retard !

La solution : installer des enceintes derrière la sono pour mieux entendre ?

Moi je dis NON et en voici les raisons :

Déjà il est possible de mixer même derrière les enceintes, même avec un retard. J'ai eu le cas dans une salle immense où j'étais sur une scène, dans une niche et derrière les HP.

Le son que j'entendais était la réverbe contre le mur d'en face qui me revenait, et donc il y avait un retard de quelques millisecondes.

Mes premiers mixs étaient un peu loupés à cause de ce retard. Mais après 1 ou 2 heures, mon oreille s'est habituée et je corrigeais sans problème.

Puis rapidement je ne remarquais même plus le retard car je m'y étais déjà adapté et je corrigeais machinalement. Et le week-end suivant je ne me rendais même plus compte du retard.

Installer des retours aurait pu être une solution, mais il faut dans ce cas qu'ils soient suffisamment puissants pour couvrir le brouhaha de la salle, car sinon on va entendre un mélange infâme. Donc on va augmenter la puissance et souvent de manière démesurée !

Les retours sont par définition placés à proximité du DJ, et donc les tympans vont fatalement être mutilés. Ce n'est pas un secret : plus on est proche des enceintes et plus les ondes sonores auront un impacte définitif sur notre audition.

Autre raison pour ne pas utiliser de retours : tous les DJ ont tendance à augmenter le son au fur et à mesure de la soirée, c'est machinal.

Mais si on n'entend pas ce qui se passe dans la salle car on a 2x1500W derrière la sono, on ne s'en rend pas compte ! Et pire encore, si un HP de la salle sature ou si le son est subitement corrompu par quelque chose (un vieux titre mal enregistré, un ampli qui chauffe et part en distorsion, un HP qui lâche, une saturation), on ne remarquera rien.

Par contre le public lui va le remarquer !

Je n'ai jamais utilisé de retours alors que j'en possède, et aujourd'hui, à 40 ans, je n'ai qu'une petite perte sur l'oreille droite, celle où je mets le casque.

Le port du casque

Le casque audio est un des outils principal du DJ. Pourtant ce n'est pas le plus important. Le casque permet d'écouter le morceau à venir et de le comparer avec celui qui est en lecture dans la salle.

Depuis quelques années, de nombreux DJ portent des casques "fermés" (insonorisés), ultra puissants et sur les 2 oreilles !! Donc ils comparent les 2 titres dans le casque.

Ce n'est pas la bonne méthode, car comme je le dis plus haut, ce qui est important c'est ce qui se passe dans la salle, et pas dans le casque !

Le casque se porte sur une oreille et on compare avec le son dans les enceintes de la salle, celui que le public entend. Une fois la rythmique synchronisée et le titre lancé, il faut poser le casque et écouter son mixe dans les enceintes, pour entendre le même résultat que le public car c'est ça le plus important. S'il y a un décalage ,le DJ doit savoir corriger sans casque.

Autre raison pour éviter les excès de casque, la perte d'audition. En effet c'est le pire ennemi des tympans car l'enceinte est directement collée à l'oreille.

La preuve est qu'en environ 15 années cumulés en club, j'ai perdu de l'audition côté droit, uniquement là où je porte le casque. Côté gauche je suis à 100%.
Aujourd'hui, à 41 ans, lorsqu'on s'adresse à moi je tend automatiquement l'oreille gauche... quelle classe !

Programmer une soirée

Ce qui est aussi difficile que de mixer est de programmer sa soirée. Par quoi commencer ? Est-ce qu'il faut changer de style maintenant ? Comment ne pas vider la piste ?

Évidement seul l'expérience et le feeling vous permettra de maintenir une bonne ambiance sur la piste tout au long de la soirée.

Cependant quelques astuces peuvent vous aider à vous lancer.

Commencer la soirée avec un "skud", c'est à dire un titre phare du moment, ultra connu et apprécié par tous. Là vous êtes sûr de remplir la piste. Poursuivre avec quelques titres du même niveau et une fois la piste "chaude", vous pourrez lancer des morceaux moins connus.

Ne pas baisser la cadence. La cadence n'est pas forcément liée au BPM. Un titre à 120 BPM peut avoir une cadence plus élevée qu'un autre à 130.

La cadence dépend de la rythmique et du nombre d'instruments utilisés. Certains morceaux ont des rythmes simples (basses - caisse claire - basses - caisse claire) et d'autres auront des percussions supplémentaires (bongo, timbales etc...) ce qui enrichit la rythmique et augmente la cadence.

Le public danse sur la cadence et si elle baisse subitement, la piste risque de se vider !

Toujours observer et écouter la piste. Si la musique plait, les gens vont beaucoup bouger, voir siffler et hurler. Si vous remarquez que l'ambiance se tasse, ne pas attendre et changer de style ou revenir sur un skud.

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Comment on mixe ? - Introduction au mixage DJ

Voici une explication texte de ce qu'est le mixage DJ.

Pour apprendre à mixer, il faut commencer par apprendre à se concentrer sur le rythme. Chaque morceau que vous entendez, à la radio, à la télé, que ce soit de la dance ou du classique, concentrez-vous uniquement sur le rythme.

Le mixage consiste à mélanger la fin d'un morceau avec le début d'un autre, afin qu'il n'y ait aucune interruption musicale (blanc) durant la soirée. On appelle également ça un "enchaînement".

Le DJ va donc mixer (enchaîner) tous les morceaux de la soirée.

Vitesse d'un titre, le BPM

Chaque morceau de musique a sa vitesse de rythme propre. L'unité de mesure de la musique est le BPM (battements par minutes).

Pour calculer le BPM d'un titre, prendre un chronomètre, et durant 1 minute compter les battements. C'est ainsi qu'on faisait à l'époque du vinyle. Puis on inscrivait le résultat sur la pochette du disque.

Aujourd'hui, avec les lecteurs CD ou encore les logiciels DJ, le BPM se calcule automatiquement (ouf!).

Faire un enchaînement ou un mix

Pour faire simple, on va baptiser le titre en cours de lecture (celui que tout le monde entend dans la salle) le "TITRE1", et celui qui doit suivre le "TITRE2".

Le mix se fait en 3 parties :

1. d'abord on cale le point Cue
2. puis on synchronise les BPM
3. puis on enchaîne.

1- Caler le point Cue

Je vais utiliser le terme anglais "Cue" pour expliquer cela, car depuis l'arrivée des CD c'est entré dans le langage courant des DJ.

Le point Cue est l'instant précis du titre où on va le lancer, pour le mixer notamment.  Ce n'est pas forcément au début du morceau, ça peut se situer plus loin.

On choisira en règle générale le début du rythme, le tout premier beat de la chanson.

Sur une platine Vinyle, on fait avancer le disque jusqu'à cet instant. On ajuste au casque en revenant en arrière ou en avançant et on retient le disque à la main à cette position. Puis on arrête la rotation du plateau.

Donc si on relance la rotation, la musique démarre au bon moment, celui de la première basse.

Sur une platine CD ou un logiciel, au casque on avance dans le morceau jusqu'à l'instant voulu et on appuie sur pause. Ensuite avec le plateau tournant (ou les "Pitch Bend" des logiciels), on se place avec un maximum de précision juste avant la première basse.

Pour finir on appuie sur la touche "Cue" pour enregistrer ce point.

De la même manière, lorsqu'on va appuyer sur play, le morceau va démarrer sur la première basse. Mais si on réappuie sur Cue, le morceau va instantanément revenir au point Cue (selon la platine ou les options, elle se mettra en pause ou repartira immédiatement en lecture)

Représentation des points Cue sur Virtual DJ :



Une fois votre point Cue calé, on peut passer à l'étape suivante.

2- Synchroniser les BPM

Action sur le plateau tournant ou sur le pitch

Lorsqu'un titre est en lecture, si on touche le plateau tournant la chanson sera accélérée ou ralentie mais reviendra immédiatement à sa vitesse (BPM) initiale. Si on modifie le pitch, on change la vitesse (BPM) et elle restera à sa nouvelle valeur.

Au casque (cas si pas d'affichage des BPM sur écran)

Écouter attentivement le rythme du TITRE1, pas dans des retours ni dans le casque, mais avec les mêmes HP que le public ! Je reviendrai sur ce point car ça a son importance.

Dans le casque, sur une oreille (jamais sur les 2, c'est pas un baladeur) écouter le TITRE2. Le lancer sur une basse exactement au moment où il y a une basse sur le TITRE1 (voir plus haut " Caler un point Cue"). A ce moment on écoute les 2 titres en même temps, mais un sur chaque oreille.

Donc au moment où on va lancer le TITRE2, les basses seront superposées.

Au fur et à mesure que les titres vont avancer dans le temps, on remarquera que les rythmes vont se décaler.

C'est là que ça devient délicat !

Si par exemple le TITRE2 est plus rapide que le TITRE1, il faudra freiner le TITRE2 avec le plateau tournant jusqu'à ce que les 2 rythmes soient à nouveau superposés. Puis ralentir le TITRE2 avec le pitch car il est trop rapide. On ne peut pas savoir tout de suite de combien il faut le ralentir, allez y lentement, de quelques %.

Puis on écoute à nouveau. Si les 2 titres se décalent à nouveau, refaire la même chose que précédemment. C'est pareil si le TITRE2 est plus lent, là il faudra l'accélérer avec le plateau puis avec le pitch.

A un moment donné les 2 titres resteront superposés. La vitesse est donc synchronisée.

Avec les afficheurs BPM

Sur des lecteurs CD ou un logiciel, les BPM sont affichés. Lorsqu'on manipule le pitch, on voit immédiatement la valeur évoluer.

On peut donc synchroniser la vitesse en réglant la valeur visuellement, mais sachez qu'il faut une précision importante si on veut que les 2 titres ne se décalent plus du tout (2 chiffres après la virgule).

S'il y a une erreur d'un dixième de BPM, les 2 titres vont se décaler lentement, peut-être après 10 ou 20 secondes. Si c'est le cas, on peut aisément se limiter à corriger avec le plateau tournant sans pour autant retoucher au pitch, car un enchaînement dure rarement plus longtemps.

Synchronisation automatique

La plupart des logiciels DJ possèdent une option de synchronisation automatique. Dés qu'on charge un titre, son BPM va se synchroniser avec celui du titre précédent.

C'est évidement un outil formidable, mais il faut savoir qu'il n'est pas parfait. On le constate si on mélange longtemps 2 morceaux, après un certain temps les tempos se décalent. Il rame aussi avec les anciens titres dont les BPM varient tout au long du morceau car joué avec des instruments et non des boîtes à rythmes électroniques.

3- Enchaîner les titres

La seconde phase du mix est l'enchaînement à proprement dit.

Les vitesses des 2 titres étant maintenant synchronisées, au moment opportun on va lancer le TITRE2 toujours exactement au moment où il y a une basse sur le TITRE1.

On vérifie au casque s'ils sont bien superposés, puis on monte lentement le fader du TITRE2.

A ce moment le public entendra les 2 titres mélangés, mais comme les rythmes sont parfaitement superposés, cela paraîtra naturel.

Si l'enchaînement se fait au bon moment, il est possible que le public ne se rende même pas compte qu'un nouveau morceau arrive.

Une fois le volume du TITRE2 ouvert au maximum, on peut baisser progressivement le fader du TITRE1.

Et voilà, vous venez de faire un mix !!!

Bien entendu on peut passer par un tas d'astuces pour améliorer l'enchaînement de 2 morceaux, jouer avec les tonalités, utiliser des boucles ou des effets.

J'en parlerai dans un autre chapitre.

A quel moment enchaîner ?

Il faut évidement éviter de mélanger les paroles des 2 chansons. En effet, même si le rythme est synchronisé, ça fera une cacophonie très désagréable.

Il faut donc choisir un moment sans paroles, avec le rythme seul. On appelle ça un "break".

Lorsque le TITRE1 arrive dans un break, lancer l'intro du TITRE2 qui elle est généralement sans parole.

Un titre sans intro ?

S'il n'y a pas d'intro rythmique sur le TITRE2, si les paroles démarrent tout de suite, alors il faudra le lancer comme il est, sans mélanger les titres. On coupe le TITRE1 brutalement et en envoi immédiatement le TITRE2.

On appelle ça un enchaînement "au Cut"

Mixer sur 4 temps

Voici une astuce qui vous servira à améliorer nettement vos mixs. Je conseille même aux débutants de lire cette partie et de déjà s'y intéresser.

TOUS les titres de musiques, en dehors de quelques morceaux classiques, ont une rythmique sur 4 temps. Pour compter les temps, compter les basses et les caisses claires à partir du tout premier battement du titre :

boom - tchac - boom - tchac - boom - tchac - boom - tchac...

  1            2            3            4             5            6            7            8

Vous constaterez que tous les 4 temps il y a un événement dans la musique (un nouvel instrument, le refrain, une parole qui se répète etc...)

Un événement se produira toujours dans un multiple de 4 temps.

Imaginons que le refrain du TITRE1 dure 16 temps.

Et imaginons que l'intro du TITRE2 dure également 16 temps. Juste après cette intro les paroles commencent.

Si vous lancer le TITRE2 sur la première basse du refrain du TITRE1, les paroles du TITRE2 vont commencer exactement au moment où le refrain du TITRE1 se terminera !

Bref un mix très propre et très entraînant pour le public.

Bien entendu tous les refrains et toutes les intro ne durent pas 16 temps, mais avec cette méthode, vos enchaînements seront toujours agréables.

Avec quelques mois d'entrainement, mixer sur 4 temps sera un réflexe, vous n'aurez plus à compter. Et automatiquement vous lancerez le TITRE2 dans un multiple de 4 temps au point que vous n'arriverez même plus à faire autrement !!

Virtual DJ propose des boucles parfaites sur des multiples de 4 temps, ce n'est pas un hasard !

Pas de caisse claire ?

Il y a vous me direz des titres sans caisse claire. C'est rien que du  boom - boom  - boom.

Dans ce cas il faut considérer le premier beat du titre comme une basse et le second comme une caisse  claire. De la même manière le premier beat de chaque évènement est forcément une basse.

Rapidement dans votre tête vous allez matérialiser la caisse claire, même s'il n'y en a pas.

Et s'il n'y a pas de rythme ?

Il y a aussi des titres qui démarrent sans rythmique. Il n'y a que des paroles. Et pourtant le chanteur (ou la chanteuse) chante déjà en rythme !!

En effet si votre titre est par exemple à 115 BMP, le chanteur chantera immédiatement à 115 BPM. Lui a un rythme dans son casque que vous n'entendez pas, mais vous pouvez le matérialiser dans votre grand esprit !

Si vous avez suivi l'un des premiers conseils de cette page :

"Pour apprendre à mixer, il faut commencer par apprendre à se concentrer sur le rythme. Chaque morceau que vous entendez, à la radio, à la télé, que ce soit de la dance ou du classique, concentrez-vous uniquement sur le rythme."

vous aurez forcément et rapidement le rythme dans la peau ! Et donc vous pourrez matérialiser une rythmique sur un accapella sans aucun problème, et même enchaîner dessus le rythme d'un autre morceau !

NB : préférez les versions maxi, extended, club ou 12" des chansons, car elles sont prévues pour les DJ et possèdent souvent des intros mixables.

Utiliser les boucles (loops)

Une fois que vous maîtrisez les enchaînements vous chercherez forcément à faire mieux. Avec de l'expérience vous passerez outre certaines des règles précédentes afin d'améliorer vos mixs.

Une méthode consiste à mettre l'intro du TITRE2 en boucle. Cela peut par exemple servir si l'intro est trop courte.

De même on peut mettre le break du TITRE1 en boucle s'il est trop court, mais il faudra le faire "en live" ! C'est à dire que pendant que le morceau tourne en soirée, il faudra le mettre en boucle en utilisant les boutons loop IN/OUT à partir du début du break.

Les lecteurs CD dernière génération ainsi que les logiciels font des boucles "parfaites", c'est à dire qu'elles restent au même BPM. Cet outil permet justement de ne pas louper vos boucles faites "en live" !

Virtual DJ en l'occurrence propose des boucles parfaites sur des multiples de 4 temps, ce n'est pas un hasard ! (voir plus haut "Mixer sur 4 Temps")

Mixer avec les spectres

Virtual DJ a une particularité extrêmement utile : le spectre de mix. En effet le logiciel affiche le spectre dynamique et superposé des titres en lectures !

De cette manière on peut entendre mais aussi voir les beats, ainsi que les point Cue.

Sur l'image on distingue le TITRE1 en gris et le TITRE2 en bleu. On remarque que les pics, qui correspondent aux Beats ne sont pas superposés. En effet le TITRE2 a de l'avance sur le TITRE1. On constate cela visuellement, c'est donc un excellent outil en plus du casque.

Je ne saurai dire si un débutant doit immédiatement utiliser le spectre car personnellement je l'ai découvert bien après avoir appris à mixer. Il est donc possible que cela perturbe un débutant...

Quoi qu'il en soit, si on enchaîne 2 titres, on verra les spectres défiler. S'ils sont synchronisés, les Beats seront parfaitement superposés. En revanche si les morceaux se décalent, on pourra le voir, et avant de l'entendre, car les spectres permettent aussi de voir ce qui va arriver dans le futur !!

Donc on peut corriger avant que le décalage ne se produise !!

C'est très pratique notamment avec les vieux titres à BPM variable.

Personnellement pour les enchaînements que je connais bien, je n'ai plus besoins de casque, je mixe uniquement en observant les spectres.

Bien utiliser la table de mixage

Voici quelques règles à respecter pour bien utiliser votre table de mixage lors d'un mixe.
Déjà il faut absolument prendre l'habitude de mettre les potards à 0 lors de chaque chargement de titre.

Les potards (ou potentiomètres) sont les boutons de réglages grave, médium, aigus et gain que l'on retrouve sur chaque piste. Ces potards ne servent pas à régler la qualité du son mais à réaliser l'enchaînement ! De même le gain de chaque piste ne sert pas à régler la puissance de la musique, c'est le Master qui doit être utilisé.
Pour régler la qualité du son, préférez un égaliseur ou un processeur à brancher entre la table de mixage et l'ampli.

Donc avant de charger un nouveau titre, on remet tous les potards de la piste concernée à 0 (comme sur la photo). Puis on peut utiliser les grave, médium, aigus durant l'enchaînement pour amener le nouveau titre de manière progressive. Par exemple on peut lui couper les basses (ou les réduire) et en réduite un peu les aigus pour que lorsque vous montez le fader, le nouveau titre ne s'impose pas trop brutalement.
Puis on peu lui augmenter ses basses progressivement ou rapidement (lors d'un changement d'événement, voir plus le Mixage sur 4 temps), tout en réduisant les basses de l'ancien titre.

J'ajoute que superposer les basses de 2 titres sans les réduire à l'aide des potards augmente considérablement la quantité de basses dans la salle, ce qui peut être très désagréable, d'autant que ça ne va durer que le temps de l'enchaînement.

On peut aussi jouer du médium, en les réduisant par exemple sur l'ancien titre pour n'en entendre plus que le rythme.


Le gain de son côté permet d'augmenter le niveau du nouveau titre si celui-ci a une intro trop discrète, ou inversement. Si vous augmentez le gain d'un nouveau titre pour l’enchaîner, pensez à le remettre rapidement à 0 avant que le titre ne démarre réellement, car sinon vous aurez augmenté subitement la puissance générale du son.
Le gain est le piège des DJ, nous avons tous tendance à augmenter petit à petit, titre après titre le gain et on réalise tout à coup qu'on est presque à fond sur les gains et qu'on a augmenté la puissance de la salle de 50% !! Si vous voulez augmenter la puissance, utiliser le Master.
Pour finir avec le gain, il sert aussi à compenser un titre mal enregistré ou mal pressé qui est plus faible en volume que le précédent.


Les faders quand à eux ne servent pas non plus à régler la puissance musicale. Prenez absolument l'habitude de les mettre à fond lorsque le titre est lancé. En aucun cas, lorsque le mixe est terminé, un fader ne doit se balader à mi parcours, car cela signifie que le son est trop fort. Il faut donc réduire le Master tout en augmentant le fader à 100%.
Si vous adoptez ce réflexe, vous n'aurez plus à regarder votre table de mixage. Au touché vous saurez que vos réglages sont bon. C'est d'autant plus pratique si vous parlez au micro et qu'en même temps vous réduisez le son avec le fader. Tout en regardant le public, vous remettrez facilement le son à son niveau d'origine. Pour le scratch au fader c'est absolument nécessaire de procéder ainsi !